Depuis quatre ans, la Belgique francophone s’est lancée dans un ensemble ambitieux de réformes de son système scolaire. Cet ensemble, baptisé «Pacte pour un Enseignement d’excellence», porte sur des dimensions aussi diverses que les apprentissages et les programmes, la transition numérique, l’enseignement qualifiant, l’enseignement maternel, la formation des enseignants, la revalorisation de la fonction de direction, la lutte contre l’échec et le décrochage ou encore la place de la culture dans les cursus. La première de ces réformes, celle qui, en quelque mesure, conditionne toutes les autres, concerne le pilotage du système scolaire, en particulier la mise en place d’un contrat d’objectifs avec chaque établissement. Ce faisant, c’est la gouvernance de chaque établissement qui est profondément transformée.

Ce dispositif de gouvernance constitue une réponse nécessaire à une situation préoccupante que connaît l’enseignement francophone en Belgique.

Et chaque établissement doit s’engager dans une démarche d’auto-diagnostic débouchant sur la fixation d’objectifs concrets, quantitatifs et qualitatifs, à 3 et 6 ans, et sur la spécification des stratégies que l’établissement se propose de mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs. Ce document, baptisé «plan de pilotage», fait l’objet d’une contractualisation avec un représentant de l’autorité publique appelé «délégué aux contrats d’objectifs». Tous les 3 ans, ledit délégué se rend sur place, il rencontre la direction et le pouvoir organisateur, il examine l’ensemble des indicateurs disponibles et des stratégies mises en œuvre, il interroge les équipes pédagogiques, les parents et, dans l’enseignement secondaire, les représentants des élèves afin d’évaluer les progrès effectivement réalisés par l’établissement. Les enseignants, et dans une certaine mesure les représentants des parents et les représentants des élèves, sont associés à la réalisation du diagnostic, la fixation des objectifs, la conception du plan de pilotage aussi bien qu’à l’évaluation des résultats. Des notions comme «contrat», «responsabilité», «objectifs», «indicateurs», «pratiques collaboratives» et «leadership partagé» sont au cœur de la démarche. Le dispositif s’accompagne d’une série de mesures destinées à renforcer l’autonomie de l’établissement: simplification des procédures, renforcement du rôle des directions, disparition des inspecteurs et inspectrices dans les classes.

Notre école, après deux années de travail intensif, a mis sur pied son Plan de Pilotage. PPIL

Ce PPIL a débuté ce 1°septembre 2021  et aura pour mission de mettre sur pied dans toutes  les classes des actions prioritaires durant 6 années.

Nous avons travaillé sur base des indicateurs précis donnés par la FWB et nous avons choisi trois axes prioritaires à savoir :

1. Améliorer les résultats en savoir lire de nos élèves

Quelques exemples d'actions à vivre: Organiser une lecture plaisir quotidienne, Collaborer avec les bibliothèques, améliorer nos activités fonctionnelles en savoir lire pour qu'elles soient porteuses de sens….

 

2. Réduire la grande dispersion entre les résultats de nos élèves

Quelques exemples d'actions à vivre: Créer un dossier de l'élève pour assurer la continuité et le suivi des élèves  QUESTI, Favoriser l'auto-évaluation, Apprendre à coopérer entre élèves…

3. Accroître les indices de bien-être dans la cour de l'école

Quelques exemples d'actions à vivre: Développer nos compétences sur la communication non violente, Construire, Aménager et finaliser les différents espaces dans la cour, Développer la démocratie participative via un conseil de classe…

 

Il existe cependant une multitude d'actions pour y parvenir et je vous donne ici quelques exemples concrets.

Toute l'équipe se rencontre plusieurs fois par mois afin de communiquer sur les avancements, les réussites voire les difficultés lors de la mise en place de cet important chantier.

Dans trois ans, nous avons fixé des évaluations afin d'analyser, de porter un diagnostic ouvert et surtout améliorer les pistes et actions choisies.